Il y a sans doute autant de raisons de bloguer qu’il y a de blogueurs.
Mais moi j’en suis au stade où, pour la première fois, je ne vois plus aucune raison de le faire. J’ai juste envie de faire des choses normales, de parler de choses banales, bref de vivre ma vie en devenant une blogueuse du dimanche parmi les milliers d’autres.
La différence par rapport à avant, c’est qu’il y a eu quelque chose qui était de l’ordre du nécessaire. Derrière mes billets pavés, derrière beaucoup, beaucoup de réflexion sur des choses remarquées ici et là, j’ai répondu à ma façon à un besoin de visibilité auquel je ne cédais pas d’un pouce dans la vie offline. Il y a beaucoup d’excuses bienséantes pour accepter de se faire marcher sur les pieds et de s’effacer.
Aujourd’hui, un blog, une rencontre et un événement traumatisant plus loin, le problème est réglé ou en passe de l’être. Combien de temps m’aura-t-il fallu pour arriver à la case départ, ceci dit.
Même si des questions de fond restent et me donnent un bon prétexte pour maintenir ce domaine en vie:
C’est où chez moi.
Comment aimer à la fois deux pays de façon égale.
Ca veut dire quoi vivre dans un pays en y étant étranger.
Ces trois questions, je compte bien continuer à y répondre ici, avec des choses qui ne portent pas à conséquence au milieu. Il y a tellement de choses à dire en tant qu’expat. J’observe la vie à Paris comme un Allemand le ferait, ou presque. La ville dont je suis originaire me paraît si lointaine que je ne fais plus vraiment le lien avec ce que j’y ai vécu. Je ne dirais pas non non plus à mettre plein de sousous rien que dans une nuit dans un sublime hôtel à Paris. C’est dire à quel point je suis déracinée et à quel point je vais vous rabattre les oreilles dans les prochains mois.
Sur un autre sujet, ou pas, n’hésitez pas à aller faire un tour chez Elodie, qui a un vrai projet de blog bien sympathique et beaucoup moins prise de tête
J’ai rien compris… alors tu blogues ou tu blogues plus ?
Moi je blogue initialement pour que ma famille qui est loin puisse suivre un peu ma vie. J’aime pas me répéter, alors j’écris un truc une fois dans le blog plutôt que de le dire 10 fois au téléphone (famille nombreuse). Mais finalement il y a que ma mère qui lit mon blog…
Je blogue aussi pour moi, j’aime bien raconter des choses bêtes écrites dans un style qui aurait donné une crise cardiaque à mon (psychopathe de) prof de français du lycée (sans parler des mes profs de langues incompétents qui m’avaient annoncé que je n’avais aucun don pour les langues étrangères).
Le blog est aussi très bien pour moi pour affirmer mon point de vue. Je ne suis pas quelqu’un qui coupe la parole ou qui contredit tous ces gens à l’avis préconçu, avec lesquels une discussion est une perte de temps puisqu’ils ne changent pas d’avis de toute façon. Bref, j’ai rarement l’occasion de m’exprimer en « société ». Dans mon blog on peut lire mes pensées intelligentes, voir que j’ai toujours raison, et ceux qui ne sont pas d’accord peuvent laisser un commentaire que je ne publie pas
Mais surtout, il y a plein de femmes qui me lisent !
Ahhaaa, je me disais aussi. Bon, en clair: je blogue. Comme une fille qui arrête de se prendre la tête de temps en temps et qui sait maintenant qu’elle a des centaines de choses à dire ou à écrire même si généralement elle se la ferme dans les trucs grandes classes. Qu’on ne vienne plus me dire que je n’ai pas d’avis, ca va saigner (vu, entendu, vécu).
Ma famille ne connaît pas ce blog ceci dit. Y a pas moyen.
Bon, du coup on se voit au prochain article!!!